Pour ma première randonue du 1er juillet, l’ARNB avait fixé le rendez-vous à Jugon les Lacs en Côtes d’Armor, département devenu « mon 2ième port d’attache » par les circonstances de la vie.
Ma motivation d’y participer est simple : je pratique la randonnée ainsi que le naturisme. Pourquoi ne pas conjuguer les deux avec la randonue ? C’est ce qui m’a incité à venir…
Je me présente et fais connaissance très vite des participants qui arrivent les uns après les autres dans une ambiance très amicale. Chacun prépare ses affaires et notre animateur Philippe donne le « top départ » à 10 h 14 : c’est précis !
Pour ma première expérience, me voilà parti avec Cécilia (nouvelle dans l’association également), Alain, Eric, Gérard, Jacques, Philippe et Samuel. Nous formons ensemble ce petit groupe sympathique de 8 randonneurs. Notre circuit a été établi préalablement et nous avançons dans la ville pendant 300 mètres environ.
Arrivés à un petit pont qui enjambe l’Arguenon, nous bifurquons sur la gauche et nous voilà enfin dans notre élément essentiel de naturiste : la Nature. Nous marchons encore quelques minutes en longeant la rivière et chacun décide librement d’ôter le peu d’habit qu’il portait. Le temps est nuageux mais il ne fait pas froid. Cécilia a préféré cheminer encore un peu avant de se dévêtir. Ici chacun marche à son rythme et il n’y a aucune contrainte notamment par rapport à la nudité qui n’est même pas le sujet de préoccupation tellement elle semble banale.
Nous poursuivons ce sentier qui longe l’Arguenon avec des grimpettes (parfois raides) et autres descentes qui rendent ce trajet très pittoresque et magnifique. Nous effectuons parfois quelques haltes pour reprendre notre souffle ou boire de l’eau. Nous commentons le circuit qui est splendide et qui laisse ponctuellement le loisir d’immortaliser les meilleurs moments sur la pellicule. Là aussi, pas d’obligation : on se place devant le photographe ou à l’écart. Pour ce qui me concerne, j’ai opté pour « le dos ».
Lorsqu’il est 13 h, nous sommes à peu près à mi-parcours et la halte du repas s’impose. Nous piqueniquons dans un champ à l'écart.
Au moment de repartir, chacun prépare son équipement et mon paréo devient subitement l’objet de toutes les attentions de mes camarades : « il est trop petit », « il ne cache pas grand-chose », « où as-tu acheté un machin pareil ?». « ça coûte quoi un truc comme ça ? ». Bref, ils m’ont tous charrié pendant 5 minutes et comme ce bout de tissu ne semblait pas à leur goût (il n’est pas au mien non plus d’ailleurs mais c’est tout ce que j’ai trouvé) je l’enlève et nous voilà repartis dans le plus simple appareil. On sent que le soleil n’est pas loin mais la couche de nuages est trop épaisse pour apercevoir quelques rayons. Voilà bien l’unique bémol de la journée car les lunettes de soleil et la crème sont restées dans les sacs. Nous le trouverons près de deux heures plus loin quand malheureusement notre circuit de 19 kms est sur le point de s’achever…
Bon, ce n’est pas grave. L’essentiel consistait à partager cette randonue avec des naturistes forcément sympathiques, dans un cadre exceptionnel et au moins sur ces points, l’objectif a été pleinement atteint.
Sur le parking, Philippe me demande mes impressions et si j’accepte de rédiger un compte-rendu de cette journée… C’est le « cadeau de bienvenue » me dit-il !
Je viens de me prêter bien volontiers à cet exercice avec la rédaction de ces quelques lignes qui je l’espère, donneront envie à d’autres de vaincre leur timidité ou certains préjugés et de venir partager de tels agréables instants. Au fait les amis, si vous voulez encore bien de moi, je reviendrai ; promis !
Alain.