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Trois jours de randonue à Belle-Île en Mer - Compte-rendu (1)

Le compte-rendu de Guy :

Dominique, président de l'Association des Randonneurs Naturistes de Bretagne (ARNB) organise trois jours de randonnue à Belle-Ile. Voilà une bonne occasion de retourner sur cette île que nous aimons bien.

Dominique m'ayant demandé d'en écrire le compte-rendu, je le fais à ma manière, c'est à dire à la première personne, en décrivant non ce qui a eu lieu mais ce que j'ai pu vivre et voir.

Le trajet depuis la Provence est long, mais nous nous retrouvons avec plaisir, Liliane et moi, le mercredi 10 septembre au soir, à l'auberge de jeunesse, avec 21 autres personnes venant de toute la France (Aquitaine, Bretagne, Ile de France, Normandie, Picardie, Provence, Rhône-Alpes). Cela constitue un groupe important (23 dont 7 femmes, certaines naturistes, les autres pas) que Dominique gère au mieux.

L'auberge de jeunesse présentée comme « fonctionnel mais pas beau » est composée de bâtiments neufs, en très bon état d'entretien, avec chambres à 2 ou 3 avec lavabos, avec douches communes (mais pas collectives), avec repas soignés et copieux servis très gentiment. Et c'est pas cher !

Jeudi 11

Nous partons directement à pied de l'auberge de jeunesse pour une rando de la journée sur le sentier côtier entre Le Palais et la Pointe des Poulains. Trois femmes qui ne peuvent ou ne veulent pas marcher restent à l'auberge.

Un repas chaud nous sera apporté à la pointe de Kerzo, à midi.

Dès le début du trajet la magie de Belle-Ile opère : une brume légère atténue la netteté des lointains ; le vent d'est lève une toute petite mer qui ourle la côte d'un liseré blanc ; le relief prononcé de la côte, tant sur terre que dans l'eau modifie le paysage à chaque pas ; la végétation,
basse ou haute, respire la pleine santé ; les constructions sur le sommet de la falaise sont peu nombreuses ; enfin le soleil généreux autorise la mise à nu des marcheurs.

Montées, descentes, passages sous bois, fougères, mûres, rochers et plages alternent tout au long du trajet. Quelques oiseaux, quelques bateaux, et presque personne sur le sentier, c'est le rêve.

Nous voici sur une plage. Aussitôt les plus courageux partent se baigner. Pour certains, l'eau est bonne, pour moi, elle est froide. Nous voici à nouveau en hauteur, surplombant de belles plages desable blond et des roches garnies d'oiseaux. Nous voici au niveau du VVF. C'est un ensemble de petites maisons blanches ne manquant pas de charme. Nous voici à la pointe de Kerzo. Il est midi. Le repas arrive en même temps que nous : superbe timing !

Liliane repart avec la camionnette, la demi-journée de marche étant le maximum qu'elle peut faire.

Elle ressortira dans l'après midi avec les autres femmes pour aller en bus à la Pointe des Poulains. Le repas est bon. C'est la première fois que j'ai droit à un repas chaud au cours d'une rando. Idée à retenir ! La pause repas, c'est l'occasion de traîner face aux rochers où se trouvent quelques pêcheurs. Mais le bus qui doit nous ramener des Poulains au Palais ne nous attendra pas, il faut repartir. Nous nous partageons les récipients et assiettes que nous devons rapporter à l'auberge.

Nous poursuivons la rando vers Sauzon. Nous sommes au plus fort de la grande marée et la mer est basse. La ville colorée est superbe. La baie en amont du port est très longue et il nous faut du temps pour arriver au phare sur l'autre rive. Ce grand espace à marée basse ne surprend pas les Bretons, mais pour nous autres méridionaux, c'est un grand plaisir de voir les bateaux couchés sur leur flanc.

Le sentier côtier, à nouveau les grands espaces, la mer bleue et verte, et une nouvelle plage. Desable grossier, avec une eau toujours aussi froide, mais tellement transparente qu'on peut y voir les quelques méduses qui nous obligent à la vigilance.

Peu après la baignade, nous arrivons en vue du phare des Poulains. C'est la fin de la rando du jour. Selon le GPS de Jean-Yves nous avons fait 19,4 km et gravi 760 m de dénivelée, selon le mien 17,6 km et 384 m en 7h30 arrêts compris. Nous retrouvons les femmes sur la presqu’île des Poulains. Puis nous attendons le bus.

Avant le repas du soir, Dominique nous offre l'apéritif au nom de l'ARNB.

Vendredi 12

Nous devons prendre le bus pour nous rendre aux Poulains où la rando côtière va continuer. Pour être certains d'y être acceptés, il nous faut arriver en avance et ne pas paraître être en groupe. En pratique, il n'y a pas de problème.

Aujourd'hui le repas nous sera livré à Borderun à 12h45. Liliane fera comme hier, la matinée seulement.

Nous commençons la rando en vêtements pour cause de golf que nous longeons souvent et où se trouvent de petits groupes de gens habillés.

Le vent continue de souffler et le soleil de briller. Dès que possible nous retrouvons notre nudité originelle.

Gros rochers dans l'eau, plage et petit port étroit, le paysage est assez différent de celui d'hier. La côte est plus déchiquetée mais nous restons sur le sommet de la falaise, plus plat. Le nombre de descentes/montées est nettement réduit.

Notre progression est plus rapide, ce qui fait que nous arrivons à Borderun avec trois quarts d'heure d'avance. Il nous faut attendre le repas. Une fois celui-ci arrivé, Liliane nous quitte et nous partons un peu plus loin, vers une plage où nous faisons la pause casse-croûte.

Puis nous continuons vers la grande plage de Donnant. Non pas la plus grande plage de l'île, mais la plus belle. Sable doré, grande largeur, surtout à marée basse, beaux rochers à son côté sud. Des surfeurs attendent les bonnes vagues. Il n'y a pas beaucoup de monde, mais trop pour que nous traversions nus ou que nous nous arrêtions ici pour le bain nu.

C'est donc un peu plus loin que nous allons nous tremper dans l'eau. L'anse du Vazen est ce qu'il nous faut : longue plage de sable, longue calanque bien ensoleillée et quasiment personne.

Après le bain nous accélérons un peu pour rejoindre Port Coton parce qu'il n'y a plus de bus là à cette heure et qu'il nous faut aller au Grand Cosquet (soit plus de 3 km plus loin) pour en trouver un.

Que nous allons attendre un bon moment ! Les horaires de bus sont bizarres : le vendredi il y en a moins et ils s'arrêtent plus tôt.

Nous nous arrêtons quand même à Port Coton (visite obligatoire) pour admirer les roches que Claude Monet a immortalisées dans nombre de ses peintures.

Selon Jean-Yves 19,7 km et 477 m, selon moi 16,1 km et 222 m en 6h50 arrêts compris.

Retour au Palais. Apéro ce soir pour fêter l'anniversaire de Dominique : 52 ans demain.

Samedi 13

Nous poursuivons le tour de l'île, en repartant de Port Goulphar, juste à côté de Port Coton. Bus bien sûr pour commencer, bus en fin de journée à Locmaria.

Aujourd'hui, le repas c'est à la plage d'Herlin, à midi. Aujourd'hui, Véronique nous accompagne.

Aujourd'hui, je n'arrive pas à mettre mon GPS en marche.

Nous commençons donc par le port, avec en arrière plan les grands bâtiments blancs de la Thalasso et celui rouge du Grand Hôtel de la Plage. Puis c'est le sémaphore qui dépasse au dessus de la lande.

De grosses roches, des arches avec la mer qui tourbillonne en dedans, une plage avec un monsieur qui photographie ou filme la marche de notre groupe, toute la côte, presque droite avec des fonds de plages, une mer qui gicle sur les rochers... c'est encore une autre vision de Belle-Ile.

Nous marchons normalement jusqu'à Port Kerel, mais là, il apparaît que si nous voulons arriver à midi à la plage d'Herlin, il faut accélérer le pas. Le groupe s'étire en longueur : devant, ceux qui marchent vite ; derrière, ceux qui marchent en s'arrêtant pour voir le paysage et/ou faire des photos.

Même en accélérant il semble de plus en plus difficile d'être à l'heure. Liliane qui doit revenir avec la camionnette met le turbo, mais il n'y a rien à faire : nous arrivons avec 45 minutes de retard.

Le repas est là mais plus la possibilité de rentrer. Liliane va donc faire 2 km de route et attendre un bus pour revenir au Palais, trop tard pour déjeuner avec les autres à l'auberge de jeunesse comme il était prévu. Aujourd'hui donc, nette erreur de timing, prévu par le personnel de l'auberge

Et ce n'est pas tout : après la mini sieste et le traditionnel bain de l'après-midi, bain qui a mal fini pour cause de vive et a entrainé le départ prématuré de 3 personnes, il a fallu encore marcher vite pour être certain de prendre le bus à Locmaria. Du coup cette partie du trajet, un peu plus monotone que le reste et sans doute encore plus pentue, n'a pas été bien agréable. Dominique nous fait sur une roche en surplomb au dessus de l'eau, une démonstration de son absence d’appréhension du vide.

Après le Pilor, le groupe s'est séparé en deux, une partie évitant la pointe du Skeul pour remonter directement vers la ville, lui donnant finalement assez de temps pour boire un coup avant l'arrivée du bus.

Selon Jean-Yves, 22,7 km et 808 m. Pas de GPS pour moi !

Ce soir, c'est Dominique G. (et son fameux blanc du château Lafaurie) qui offre l'apéritif. Ce soir, forts de nos 3 jours de rando, nous sommes admis au sein de l'ARNB. Merci.

Dimanche 14

Une partie du groupe est partie au bateau du matin. D'autres partent en début d'après-midi. Ceux là font une dernière virée jusqu'à la plage de Bordardoué pour y voir les belles roches et passer un dernier moment nus sur le sable. D'autres encore (Liliane et moi) restons sur l'île jusqu'au jeudi 18, et bien que ne faisant plus partie de la rando de l'ARNB, je vais continuer une description sommaire de nos activités.

Dimanche donc, nous partons piqueniquer à Bordardoué et allons ensuite jusqu'à la plage des Grands Sables, où je prends un bain. Les roches de Bordardoué méritent une attention particulière.

J'en donne ici quelques images pour l'exemple, mais j'ai une belle collection en réserve pour les amateurs. 10Km, 130 m de montées, 4h45 arrêts compris.

Lundi 15, je refais avec Liliane le trajet entre Sauzon et les Poulains. Cette fois-ci la mer est haute, ce qui change beaucoup la vue des bateaux dans le port. Nous tournons autour des Poulains sans trouver le siège de Sarah-Bernhardt. 4,2 km plus les aller-retours aux Poulains, 104 m en 2 heures.

Mardi je refais avec Liliane le trajet entre la plage de Donnant et Port Coton. La mer est haute et de belles vagues viennent se briser sur la plage. Je prends un nouveau bain, complet cette fois, à l'anse du Vazen.

Mercredi, nous allons sur la partie est de l'île, du sud de Port Andro jusqu'au Pilor avec incursion à Locmaria pour manger. 13,5 km, 260 m et 4h30 de marche.

La carte de Belle-Ile indique que le sentier côtier fait 82,5 km avec 2000 m de dénivelée. Selon Jean-Yves, nous aurions fait 2045 m de montées en trois jours. Or dans les randos du dimanche et du mercredi avec Liliane (c'est à dire celles qui s'ajoutent à celles de l'ARNB) j'ai mesuré près de 400 m. Et il y a un morceau de côte de 4 à 5 km que je n'ai pas parcouru cette année. Jean-Yves ajouterait-il les montées et les descentes ?

Durant cette partie de notre séjour nous avons mangé deux fois à la crêperie « l'Annexe » sur le port du Palais, certainement la meilleure crêperie de Bretagne ( oui oui, j'assume!). Nous avons mangé à « la Cale » à Sauzon, c'est pas mal, et au restaurant « la Bretagne » au Palais, rien à redire.

Enfin nous avons eu la pluie durant toute la traversée entre Belle-Ile et Quiberon, mais rien avant et rien après.

C'est beau la Bretagne par beau temps. Il me reste donc à remercier Dominique et tous ceux qui sont venus nous accompagner au cours de ce magnifique séjour.

Guy.