Nous étions 10 pour cette randonue au Marais de Gannedel.
Après avoir déposé les voitures au Terrier, nous sommes partis à 2 voitures à Timouy.
Départ randonue un peu fraiche, le soleil est encore assez timide. Première pause, nous découvrons de jolis rochers en hauteur. Alors que nous levions tous les têtes pour admirer ces rochers, nous nous faisons prendre par surprise par derrière par une horde de moustiques qui s’attaquent à nos cuisses. Nous réalisons alors bien tout le sens d’une randonue « autour des marais ». Mais nous ne faiblissons pas et poursuivons notre chemin pour arriver sur un point de vue splendide sur la campagne environnante.
Poursuite dans une jolie hêtraie avant de descendre sur les marais pour s’infiltrer dans la savane avec des herbes hautes. Nous restons groupés pour éviter de nous faire surprendre par des lions ou plutôt, comme on les appelle ici, des ragondins. Malgré toutes les technologies numériques GPS embarquées dans notre expédition, nous avons dévié du tracé GPS et nous nous retrouvons encerclés par des cours d’eau avec notamment le célèbre fleuve infranchissable de cette région : La Vilaine. Le groupe se scinde en deux : un groupe rebrousse chemin, l’autre, plus aventurier, tente de poursuivre. Nous arrivons alors sur un gué où notre courageux XXX nous confectionne un pont à l’aide d’un tronc. Nous arrivons à traverser ce cours d’eau mais c’est sans compter sur ce qui nous attend sur l’autre rive : un marais où se cachent probablement des alligators. Le courageux Eric s’aventure en premier et à l’aide de son courage nous fraye un chemin dans ce marais. Nous arrivons enfin sur l’autre rive tous sains et saufs mais un peu boueux. Nous retrouvons alors l’autre groupe et nous poursuivons notre route.
Le retour aux voitures se fait à nouveau à travers des marais et des herbes hautes mais cette fois-ci nous restons groupés. Arrivés aux voitures, nous nous installons auprès d’un cours d’eau pour un bon pique-nique réconfortant après toutes ces émotions.
Marc étant parti après le pique-nique, ainsi que deux autres personnes, je prends sur moi pour résumer l'après-midi. On n'était donc plus que sept.
Cette deuxième partie de la rando consistait en un tour autour du marais de Gannedel. Un grand contrast avec la matinée: il y avait un soleil agréable et les chemins étaient faciles à trouver et en bon état, sauf sur la fin.
On a commencé par traverser la prairie où on avait mangé pour arriver à un petit pont en bois qui remplaçait le pont suspendu qu'on utilsait avant. A peine avait-on rejoint le chemin de randonnée qu'on tombait sur un couple avec des appareils photo et gros télé-objectif, ostensiblement pour observer les oiseaux. On craignait de voir beaucoup de monde sur ce circuit, mais finalement c'était eux les seuls qu'on a croisés (une deuxième fois à l'opposé du marais).
Quant à nous, on ne voyait les oiseaux que de loin, des buzes essentiellement et un nid de cigognes abandonné. Par contre on trouvait partout des écrevisses, autant dans l'eau le long du chemin, que sur le chemin même, mais ces dernières étaient en général que des carapaces vides qui croquaient sous le pied.
On a quitté le chemin principal juste avant quelques habitations afin de passer sur une longue passerelle au-dessus du marais. Par la suite il y avait un tronçon tout près d'une route, heureusement peu fréquentée, et on a aussi fait un petit détour pour voir un "mur d'observation" avec des fenêtres par lesquelles on pouvait observer les oiseaux sans les perturber. Sauf que des oiseaux, il n'y en avait pas.
La dernière partie était un large chemin bien entretenu, tout droit, bien comfortable, le long du marais, et ici on a pu voir -à part un foisonnement d'écrevisses- quelques oiseaux en vol assez impressionants.
Tout ça c'était trop beau et on savait déjà qu'à la fin un bourbier nous attendrait. Sur quelques centaines de mètres il fallait essayer de trouver le moins mauvais côté du chemin, le chemin lui-même étant impassable. On marchait tant bien que mal sur les hautes herbes mais on ne pouvait pas empêcher de marcher dans la vase de temps en temps, et ça ne sentait pas bon. Le pire loti était Jean-Loïc, qui a voulu essayer de passer par le milieu du chemin et une de ses chaussures est restée coincée dans la vase. Heureusement on était tout à la fin de notre périple, il a pu rincer chaussures et chaussettes dans de l'eau passablement propre et une dizaine de minutes plus tard on a rejoint les voitures.
Pour couronner cette journée fort agréable, Michel nous a guidés vers la Paillotte du Pont, où on a pu se remettre de l'effort dans le jardin aux bords de la Vilaine.
Merci à Jean-Loïc et Paul.