Est-ce la saturation après une saision bien remplie? Est-ce l'annonce qui n'a été faite que quelques jours auparavant? Toujours est-il qu'on a démarré la rando à trois et qu'on a fini à quatre, après avoir retrouvé Michel vers 13 heures près de l'endroit du déjeuner: c'est dire qu'on n'était pas nombreux.
La première partie de la rando suivait le tracé de la GR37 le long de l'Aff, dans une forêt bien humide avec un ruisseau quasiment à sec. Le résultat était un sentier assez glissant par endroits et une profusion de champignons partout. On a vu une poignée de gens qui en ramassaient, mais autrement le sentier était tout à fait calme.
Bon, calme... - façon de parler. On était en limite d'un champ de tir de l'armée, ce qui était indiqué par des panneaux tout au long du parcours. Du coup le gazouillis des petits oiseaux était remplacé par des tirs en permanence, y compris des rafales de mitrailleuses, ce qui donnait à notre promenade une ambiance assez spéciale.
Au bout de ce trajet était prévu un retour par un chemin d'exploitation tout droit, mais ça n'a pas marché. Après une centaine de mètres on a vu une voiture s'approcher de nous et s'arrêter un peu devant nous. C'était un gardien qui nous faisait comprendre qu'on était sur un terrain privé et qu'on n'avait rien à chercher par là. Il nous sommait de faire demi-tour sur le champ, ce qu'on a fait. Lui-même reculait et partait du côté d'où il était arrivé. Il était donc venu exprès pour nous, ce qui nous a fait penser qu'il y avait des caméras dissimulés dans les arbres, ou tout au moins des détecteurs de mouvement.
Ce sentiment était encore renforcé quand on contournait "sa" forêt par la route et qu'il réapparaissait juste pour nous sermonner qu'il ne fallait même pas penser à passer par un autre chemin. Gentils, ces gens-là.
Pour nous le résultat était un allongement de la rando de 4 kilomètres, dont une bonne partie sur des routes goudronnées, donc habillés. C'était bien dommage.
Par des chemins balisés (donc a priori autorisés) on est revenu vers l'Aff et on a repris le même chemin que le matin en sens inverse, toujours accompagnés des tirs de l'armée. On n'a pas pu voir les "attractions" annoncées, comme le Rocher de Casse-Cou ou la Roche Plate, qui étaient toutes sur la partie interdite du tracé...
Avec tout ça il était bien 17 heures passés quand on est revenu aux voitures, ce qui ne nous a pas empêchés d'encore aller boire un petit coup à Beignon pour finir dignement cette rando, sans doute la dernière de l'année, parce que les températures commencent à baisser, ainsi que l'intérêt des troupes, apparemment.
Merci à Éric et Didier.