En terre de légendes … en tenue d’Adam !
Départ, sur la commune de Tréhorenteuc, à près de onze heures, le temps d’attendre les retardataires et ceux qui ne sont finalement pas venus, sans prévenir, en raison des pénuries de carburants consécutives aux protestations contre la loi travail. Le temps, aussi, de laisser revenir à ce point de départ la voiture chargée des sacs à dos qui seront récupérés sur le parcours pour pique-niquer.
C’est donc un groupe de 16 personnes (dont 3 femmes) qui s’élance du parking du Val sans retour, antre de la fée Morgane, sœur du roi Arthur, pour une première halte à l’Arbre d’or. Le confort incomparable de randonner sans sac à dos a d’emblée été apprécié dans la sévère descente menant au célèbre Arbre d’or (un châtaigner calciné, doré à l’or fin après l’incendie de 1990 qui a ravagé près de 400 ha de la forêt de Brocéliande). S’il est cerné par des randonneurs et une nuée d’enfants en sortie scolaire, la fréquentation s’estompe en s’en éloignant, permettant rapidement de randonner nu … pour les moins frileux.
Etape suivante : le Tombeau des géants (en fait une sépulture de l’âge de bronze, 1 500 ans avant Jésus Christ) où l’on surprend, obligeant à un rhabillage express, des adeptes du néo-druidisme en tentative de communion, pas flagrante, avec dame Nature.
Poursuite du périple avec une innovation (involontaire même s’il s’en défend) de Pierre-Yves, sans doute lassé de faire ce circuit en boucle dans les deux sens, par un tour en 8, pour, la faim se faisant sentir, tous se poser au superbe château de Trécesson (forteresse médiévale du 15ème siècle). Assis sur le muret enjambant le plan d’eau où il se reflète, c’est, face au château hanté et dos à son pigeonnier, que le groupe se restaure, sous les timides apparitions du soleil. Sans avoir surpris la dame blanche qui hante le parc du château où elle fut sauvagement assassinée, le groupe, délesté de ses sacs à dos, reprend ses pérégrinations.
Halte à un moulin à vent en ruine avant de repasser au tombeau de géants. Présumant de leur force, Christian et Pierre-Yves n’ont pas réussi à replacer la pierre de couverture et c’est sans plus de succès que le groupe de naturistes reproduit ironiquement le rite de communion avec les éléments.
Une courte ondée libère les exhalaisons de sous-bois et de genets et nous fait pleinement ressentir la sensation de la pluie fraiche sur nos corps nus avant de rallier l’étang du miroir aux fées. Troublées par la jovialité communicative du groupe ou/et par notre nudité, aucune des sept sœurs fées qui y résident n’a cette fois rompu le pacte de ne jamais se montrer aux humains et encore moins de tomber amoureuse de l’un d’eux.
Mythes et légendes de ce site enchanteur s’évanouissent avec le retour à notre point de départ et … à nos vêtements.
Stéphane.
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Merci à Marcel et Stéphane pour les photos ...