Le compte rendu de Paul

Très peu de participants à cette randonue, seulement 4 restant après de multiples désistements, et encore à 9h30 on n'est que 3 au rendez-vous. Heureusement il y a les moyens de communication modernes et bientôt on reçoit un message de Jean-François qui est bien à un endroit signalisé "Barrage de Rophémel" mais qui n'est pas le lieu de rendez-vous. Tout rentre dans l'ordre et on part avec juste un quart d'heure de retard. On a eu pire.

Comme le début de la rando était marqué comme "peu d'intérêt" et qu'on aurait dû passer le Néal à gué, on décide de changer le point de départ. Avec un petit groupe on peut prendre le risque de devoir revenir sur nos pas. Aussi avec si peu de monde le ballet de voitures entre point de rendez-vous et point de départ se voit nettement simplifié: une seule voiture pour aller au nouveau point de départ.

On commence à marcher le long d'une piste, mais là où on veut la quitter, le chemin n'existe que sur la carte. Vraisemblablement l'agriculteur local a décidé que ce bout de terrain serait plus utile à être intégré dans son champ de maïs. On marche donc le long du champ et au bout de celui-ci, le même problème: le chemin qui devrait aller tout droit n'existe pas. Curieusement il y a bien un balisage jaune comme pour un itinéraire de PR. On continue donc le long du champ et en contrebas on voit bien un joli sentier. On finit par trouver où le rejoindre, malgré la pente et la végétation. Et c'est la fin de nos soucis: à partir d'ici et pour le reste de la journée le sentier est très bien entretenu et facile à suivre.

Le long du ruisseau c'est simple et tout plat. On arrive à une passerelle où on franchit le Néal et on continue sur l'autre rive, on est désormais sur l'itinéraire d'origine. Le ruisseau devient très graduellement plus large et on est vite sur ce qui est la retenue d'eau de Rophémel, créée par le barrage où était le rendez-vous et en forme de treskell sur la confluence du Néal et de la Rance.

C'est là aussi que la rando change d'aspect: plus de douces prairies le long d'un ruisseau, mais à flanc de colline avec pas mal de montées et de descentes, alternées avec de beaux sentiers à travers les forêts. Un peu physique, comme annoncé, mais sans difficulté technique.

On arrive à la confluence, où un centre de loisirs est en phase de construction, mais on n'en remarque rien, pour l'instant tout est bien caché par la forêt et en cette saison et avec une météo incertaine on n'y voit personne. Ce qui est d'ailleurs vrai pour tout le parcours: en tout et pour tout on a croisé 2 personnes qui refaisaient le trail du weekend d'avant.

On longe désormais la Rance et on va jusqu'à l'endroit indiqué sur le plan pour notre pique-nique. Eric, qui a fait la rando en 2018, se souvient du lieu et comment ils avaient profité du soleil, couchés sur l'herbe, et qu'une petite partie (dont lui) s'étaient baignés. Malgré le temps, la baignade a plus de succès cette fois-ci: la moitié des troupes s'est jeté à l'eau (2 personnes donc). Bon, "jetés" est un peu exagéré, les pieds fragiles et les petits cailloux exigeant plus de prudence.

A peine le pique-nique avalé et on prend la première averse de la journée sur la tête. Toute la journée il a fait un temps couvert mais le soleil chauffait suffisamment à travers les nuages pour qu'on puisse marcher dans notre tenue préférée tout au long du parcours.

On attend la fin et on continue notre chemin jusqu'au pont de Beaumont, avec vue sur château, et que Jean-François connaissait bien pour nous y avoir attendus le matin. Il y a effectivement un panneau qui dit "Barrage de Rophémel".

On prend le chemin en sens inverse sur l'autre rive de la Rance et on se prend encore quelques averses, dont une assez sérieuse, mais comme on est en forêt, on cherche des arbres bien touffus pour nous mettre à l'abri. Pas la peine de se rhabiller, on est en Bretagne et on sait que quelques minutes plus tard il fera beau.

On revient à la confluence et même de l'autre rive rien n'est visible du centre de vacances en construction. Espérons que ça restera ainsi.

On touche à la fin, on voit le barrage devant nous. Ce qui ne veut pas dire qu'on peut se reposer: le sentier continue de monter et de descendre, parfois par des épingles à cheveux, comme une vraie route. C'est une association locale de Guenroc qui s'occupe de l'entretien des sentiers et on peut confirmer qu'ils font un travail admirable.

Un petit ballet de voitures et on se retrouve à Guitté, où Jean-François nous paie un coup pour se faire pardonner son retard du matin (et parce qu'il est gentil surtout). Une belle fin de journée pour une superbe randonnée. Les absents auront eu tort, une fois de plus.

En photos

Merci à Eric et Paul.