WNBR - Cyclonudista à Rennes (cr)

Le compte-rendu de Patrick :

La cyclonudiste était l'opportunité de rencontrer de nouvelles personnes, avec le sentiment d'appartenance à un groupe, et quel groupe ! Ce n'est pas tous les jours que l'on ose le nu au centre de Rennes. Beaucoup en auraient rêvé, nous l'avons fait :) L'idée serait de faire circuler l'information plus largement sur ce type de manifestation, mais au risque également de déplaire à d'autres. Là au moins, l'effet de surprise était garanti, pour la première en France !

C'est au dernier moment que je me décide à mettre le vélo en voiture et à me rendre sur place, bravant l'inquiétude d'être reconnu, ou refoulant l'idée de faire un peu n'importe quoi.

Parce que la cause est louable : se mettre à nu pour montrer la fragilité de l'homme face aux défis environnementaux. Alors s'il faut pour cela choquer quelques personnes prudes ou dans le déni de leur corps, qu'à cela ne tienne, il faut faire passer le message.

Tout au long du parcours, j'observe une multitude de réactions diverses et variées, qui nous surprennent, nous amusent, ou nous incitent à être mieux compris. Des ados rigolent de voir des cyclistes nus, d'autres applaudissent notre audace, un autre est heurté par une jupe qui n'est même pas trop courte mais carrément inexistante, deux amies croient rêver l'espace d'un instant en apercevant nos silhouettes joyeuses pédalant l'air de rien, une jeune grand-mère sous la responsabilité de ses petits-enfants leur masque la vue. Certains spectateurs viendront nous poser des questions ou nous photographier pendant nos arrêts.

Je pense qu'avec le groupe nous avons œuvré dans le bon sens, parce que cela pousse le gens que l'on a rencontrés à réfléchir. Mais pour être vraiment satisfaits, je pense qu'il faudrait appuyer cela avec un récit qui montre une alternative crédible si on s'y mettait tous, parce qu'il faut réveiller la conscience en chacun, celle qui le lie à la nature la plus primitive mais aussi la plus essentielle.

Plutôt que de régresser, c'est au contraire le chemin qui mène à notre accomplissement, au bout duquel on doit réaliser de ce que sont les choses réellement importantes. Les obstacles culturels, le modèle sociale de réussite matérielle, la soumission à des règlements, la peur d'affronter une réalité inquiétante, tout cela contribue à anéantir notre sensibilité envers le vivant, et l'harmonie avec la nature se résume à une semaine de vacances que l'on souhaite passer dans un cadre préservé, alors que l'on passe le restant de l'année à contribuer à sa dégradation.

En tout cas cet évènement a été un moment de partage et d'échanges, pendant et surtout après le parcours vélo, où l'on sent qu'il y a des énergies et des volontés pour faire bouger les choses.

En images :

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Merci à Jean-Yves pour les photos...

Dans les médias :

On note de nombreuses reprises de la dépêche de l'AFP.