Randonue à Rochefort en Terre

Le compte-rendu de Claire :

J’ai raté la randonue d’avril, j’avais peur d’avoir trop froid. J’avais finalement regretté car il avait finalement fait plutôt beau et chaud ce jour là. Cette fois ci, j’y vais ! J’ai encore peur d’avoir froid, la météo annonce du soleil mais aussi du vent, moi qui suis un peu frileuse…

Il y a un peu de logistique ce matin, il faut laisser des voitures au point d’arrivée pour revenir chercher celles restées au point de départ. Je fais connaissance avec Dominique qui nous guide, et qui me met vite à l’aise. Premiers bavardages dans la voiture, nous sommes 15 aujourd’hui, dont quelques nouvelles personnes comme moi qui viennent s’essayer à la randonnée naturiste.

Nous commençons quelques dizaines de mètres avec nos vêtements, puis dès que nous sommes à l’abri de la lisière du bois, nous les enlevons. Allez, il fait beau,certes il y a un peu de vent, mais j’enlève tout !

Je suis vite surprise, car je n’aurai que rarement froid lors de cette journée. Quelques endroits plus venteux où je mets une écharpe sur mes épaules pour me réchauffer un peu. Le reste du temps, au soleil ou en sous-bois, je me sens bien « en tenue de peau ». Quel plaisir de se sentir nue dehors ! Je laisserai bien tomber mon sac à dos.

Nous traversons une petite forêt où nous découvrons le premier « trou », les restes de l’exploitation de l’ardoise dans la région, puis nous sortons à découvert au soleil. Le paysage est coloré par les derniers ajoncs en fleurs et les genêts qui prennent le relais, et les asphodèles en fin de floraison sont magnifiques. La roche schisteuse affleure, tapissée de lichens jaunes et gris. En haut des collines, nous admirons deux beaux points de vue sur Pluherlin et Rochefort en Terre, dans le vert encore tendre des arbres.

J’échange avec mes compagnons de marche. L’accueil est très simple, les relations faciles, la bonne humeur de Dominique est communicative, je me sens en confiance. Nous pique-niquons au soleil, avec la vue dégagée.

Nous repartons sur les chemins, et passons parfois à travers les ronces et les taillis. Eh quoi ? Sortir des sentiers battus, ça fait du bien aussi… Nous longeons une ancienne ardoisière, une carrière d’ardoise. La colline laisse la roche friable affleurer partout, c’est assez étonnant. Nous marchons le long des champs, trèfle rouge, graminée, colza.

J’ai prévu un paréo pour me couvrir au cas où nous croiserions d’autres personnes. Il m’a servi aux abords des routes, lors de la traversée d’un village.

L’après-midi est agréable, je suis heureuse de marcher, je sens quelques coups de soleil. Nous arrivons après 6h30 de marche, nous avons fait 17 km. Une bonne première expérience pour moi. C’est à la fois si simple d’être nue, et en même temps déroutant de se retrouver là, sans vêtement avec des personnes inconnues.

Mon mari qui m’attend au bout du chemin me dit que cela faisait une superbe arrivée, ces personnes nues sur le chemin ! ça lui donnait envie, je crois… !

Claire.